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Orge de brasserie : jusqu’à quand la France sera-t-elle leader ?

« Nous avions beaucoup de grains et nous avons raté des opportunités de commercialisation en 2024 », a regretté Alexis Garnot, trader orge pour Soufflet négoce by InVivo lors du colloque Orges brassicoles, jeudi 3 avril, à Orléans (Loiret).

Face à la forte concurrence internationale, agriculteurs, malteurs et brasseurs se penchent sur la compétitivité de la filière. 220 personnes étaient réunies, jeudi 3 avril, à Orléans (Loiret), lors du colloque d’Arvalis sur les orges brassicoles.

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« 2024 aura été un alignement des planètes de mauvaises nouvelles ! », résume Alexis Garnot, trader orge pour le Groupe Soufflet, devant le public du colloque Orges brassicoles, organisé par Arvalis et ses partenaires (Intercéréales, l’AGPB, Malteurs de France et Brasseurs de France), jeudi 3 avril à Orléans (Loiret).

Une prime brassicole à moins de 20 €/t

Entre des rendements d’orge en baisse, une prime brassicole à moins de 20 €/t, une forte progression des exportations chinoises de malt (+ 40 %), un marché atone en demande et une météo européenne défavorable à la consommation de la bière, les exportations d’orge et de malt françaises sont en baisse en 2024.

La France reste le deuxième exportateur mondial d’orge et le leader des exportations de malt, mais jusqu’à quand ? « Est-ce un épisode conjoncturel ou bien structurel ? », s’interroge le trader. Pour Philippe Dubief, agriculteur en Côte d’Or et président de la filière orge de brasserie pour Arvalis-AGPB, dans ce contexte, il est « important de faire filière ».

40 % de différence entre les bassins

Les trois maillons de la chaîne, (producteurs, malteurs, brasseurs) se penchent ainsi sur la compétitivité de la filière. Avec d’abord la production d’orge. Selon la base de données d’Arvalis-Unigrains, les charges d’exploitation varient de 40 % entre les bassins de production (entre 2017 et 2021), avec des différences liées, entre autres, aux charges de mécanisation (+ 23 €/t en coût de production). L’étude montre également une variabilité dans les prix de vente, + 10 à 25 €/t pour les départements du Nord et de l’Est.

« Ce comparatif montre que nous avons encore des leviers mobilisables pour diminuer les coûts de production entre les fermes françaises », conclut Geoffroy Oudoire, ingénieur systèmes de production chez Arvalis. À l’international, la ferme France est en concurrence avec des exploitations beaucoup plus grandes (Canada, Australie, Russie…), mais le coût de production est relativement plus faible grâce à des bons rendements et aux aides directes de la Pac.

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